A propos de Floro Gilles
Gilles FLORO naît le 18 avril 1964 dans la commune de Saint-Claude en Guadeloupe, d'un père violoniste. Dès l'âge de 14 ans, avec son frère aîné Jean-Claude, il constitue le groupe Jazz Power. Son instrument de musique favori était le piano avec lequel il a œuvré au sien de différents groupes : Express-Band, Les Aiglons, Pakala et les Vikings de la Guadeloupe. Au milieu des 80, il devient l'un des musiciens de studio les plus sollicités.
Il enregistre son premier disque en solo en 1986 et acquiert la notoriété avec la chanson : « Rêve bleu ». En 1987, il continue de nous enchanter avec le titre « A pa pawol an lè » et en 1988 c'est au tour du titre « Diamant d'ébène ». Ces chansons tubes, le hissent en haut de la liste des artistes antillais de zouk.
Les albums s'enchaîneront à une cadence régulière : « On dousè » « Absans », « Oh doudou yes », « Spiritual », « Jukebox », « Fifty Fifty », « Kristal », « Surround », « S'Kiss » et « Sans Prévenir ».
À 35 ans, Gilles avait déjà huit albums à son actif, dont son dernier au titre prédestiné « Sans prévenir ».
Avec son zouk novateur, richement harmonisé et débordant de sensualité, Gilles Floro était une référence musicale tant pour sa créativité que pour son inventivité, son swing toujours irrésistible et son style en perpétuelle évolution. A noter que les paroles de ses chansons se nourrissaient elles aussi de ses multiples expériences qui ont marqué sa courte vie (Solitude, tristesse, paix, amour, tendresse, spiritualité, rêves, sa fille Taïna).
Le 22 juin 1999, Gilles tentait d'installer une antenne parabolique sur le toit de sa maison. Il aurait reçu une forte décharge électrique provenant du câble d'alimentation en électricité relié au même support que l'antenne, avant de chuter du toit. Gilles nous a malheureusement quitté ce jour là l'âge de 36 ans.
Le 21 juillet 1999, un gigantesque concert intitulé « Quarante tambours contre le son de la violence » réunissant plus d'une centaine d'amis musiciens et danseurs est organisé à sa mémoire dans les jardins de l'Archipel, à Basse-Terre.
Quatre mois après sa mort, son album posthume intitulé « Désolé », était disponible dans les bacs.
Aujourd'hui, il nous reste de Gilles, toutes ces douces mélodies qui resteront gravées dans nos mémoires et dans les anales de la musique.
Source : Texte de Philippe Pilotin