A propos de Lavital Tinou
LAVITAL Etienne dit Tinou est né le 28 mai 1936 à Schœlcher, Trois-Rivières en Guadeloupe.
Quatrième d’une famille de huit enfants et l’ainé des garçons. Il se passionne très tôt pour la musique mais la mauvaise réputation des guitaristes voisins d’alors l’obligea à étouffer son rêve et d’où cette phrase anecdotique (pas boite à rhum ici) : c’est la réponse qui me fut faite par ma pourtant très gentille mère quand je lui ai demandé une guitare !
Mais par chance le retour d’Indochine de mon beau-frère Pal DORVILLE me sauva la mise. Il revient avec deux guitares, une classique et une hawaïenne dont il me fit don. C’était vers 1952 mais ce beau cadeau était empoisonné car à part lui, personne ne pouvait m’initier à cet instrument. Alors j’ai pris sa tablature et je l’ai placé sur une carcasse de guitare classique pour essayer de m’en faire une bonne. Bien que fausse ce fut la guitare de mes débuts. Un autre beau-frère Sully CHRISTOPHE expert en biguine m’a appris son wacha et à cause de mes trois belles grandes sœurs j’avais tous ceux qui savaient jouer comme prof. 1957, ce fut l’âge de l’armée et en novembre 1958 je partis pour la Métropole. Arrivé à Fréjus dès que j’ai perçu ma prime j’ai acheté ma première guitare puis tantôt avec et tantôt sans prof j’ai travaillé la guitare. Puis de retour en séjour en Guadeloupe, j’ai rencontré André REDO à la Jaille et notre collaboration aboutit au « Guitares-boys ».
Formation dont tout le monde connait le succès. 1969, retour en Métropole et 1970, premier 45 tours avec « les Colvocos » de Gérard LAVINY. Avec l’aide duquel j’entre à « la Créole » comme animateur. En 1973, deuxième 45 tours accompagné par « les Vikings » de Camille HILDEVERT dit SOPRANN' chez ADEB disque. Maintenant animateur confirmé je tourne dans toutes les boites antillaises de Paris. Ma collaboration avec AEDB où je m’occupe du rayon antillais à un tel succès que je décide de me mettre à mon compte et je cré AMD (Antilles Musique Diffusion) 15 boulevard de la Chapelle dans le 10ème arrondissement de Paris qui fut tout de suite le ralliement des artistes et Jimmy CLIFF et Tabou Combo ont répété dans ma cave.
C’est là aussi qu’est né beaucoup de jeunes artistes, Sartana, Guy HOULLIER, Curtis LOUISAR etc… Mais surtout « les Pyromanes » qui faisaient la première partie de tous les grands tropicaux de passage (Ray BARRETTO, Tchéo FELICIANO, les Vikings, les Loups Noirs. Mais surtout notre passage à l’Olympia avec Clairmonde COMPERE en 1978. Mais son plus grand succès c’est avec « la patate de maman » produis par gilles BEVIS qui ne lui a payé ni cachet ni droit d’auteur malgré le succès du 45 tours.
Mais malgré sa popularité sa séparation avec « les Pyromanes » l’écarte du show-biz antillais et se lance dans la restauration en commençant par la Guyane en 1991 à Stalingrad dans le 18ème arrondissement puis toujours à Paris « Folies Antilles » dans le 9ème 25 rue de TREVISSE de 1983 à 1988.
En 1992-194, import-export. 1995, retour à la musique avec les enfants, création d’un studio d’enregistrement à Chevaleret dans le 13ème autour de l’association FMI (France Musique Infantile) qui dispensait des cours de musique pour enfant avec la méthode de la main musicale. Mais la mairie du 13ème a reprit le local ce fut la mort de ce beau projet.
Dès lors Tinou LAVITAL se lance dans l’écriture. Bien lui en pris car son intense production littéraire est assez prisée. Notamment sa méthode d’apprentissage de l’écriture en maternel que l’éducation national a approuvé. Actuellement, il élabore le projet « Francophonia 2012 » avec la mise en place du « PUFAT » (Poule d’Unification Pédagogique de l’Apprentissage du Français) dans le village « Kikito » dans la commune de Bouillante.
Actuellement il prépare sa mise en place avec le nouveau gouvernement tout en préparant un CD pour la fin de cette année. Bien qu’aveugle à ce Michel Morin de Tinou LAVITAL nous souhaitons tout simplement bon vent ?
Source : Texte de Philippe Pilotin