A propos de Vélo dit Marcel Lollia
Marcel Lollia, communément appelé était et est resté dans les pensées de tous comme étant un personnage hors du commun. Il faut embrasser les différentes facettes de sa personnalité pour vraiment comprendre qui était cet homme « inspiré par Dieu pour libérer les Guadeloupéens de l’esclavage à travers son Gwo Ka » : Il était, à la fois, nomade, professeur, poète, orateur inspiré, et aussi, un percussionniste de talent.
Malgré sa rapide notoriété, il émanait de son être une sincère simplicité : Il vivait avec très peu d’argent et n’avait pas de maison. C’est une certaine « madame augustine » qui l’hébergeait.
Vélo ne savait ni lire, ni écrire, pourtant ces textes étaient articulés comme de la poésie. Il était inspiré par des mots et des rythmes qui l’habitaient chaque seconde de sa vie et cela, jusqu’à sa mort.
Sa seul raison de vivre, c’était sa musique tout autant que la communion qu’il établissait avec son public.
La plupart du temps, on le rencontrait portant son tambour à travers la ville, à la recherche d’un endroit où jouer. Ses lieux de prédilections étaient les fêtes communales où ils avaient l’habitude de jouer avec son ami Arthème Boisbant.
Cette animation attirait du monde et étaient rentables pour les marchands avoisinants. C’est ainsi que « madame Adeline » qui tenait un commerce le remarqua et lui demanda de pratiquer son art, devant chez elle pour attirer, de la clientèle dans son épicerie à Pointe à pitre.
Aujourd’hui encore de nombreux joueurs de tambours contemporains le respectent et perpétuent son style rigoureux permettant ainsi à la musique traditionnelle du Gwo Ka de perdurer.
Le 5 juin 1984, il nous quittait, gravement malade, en ayant tracé un chemin culturel vers les racines des guadeloupéens, celles du ka.
A l’annonce de sa mort, une foule immense se rassembla pour l’accompagner jusqu’à sa mise en terre. Cette manifestation impressionnante d’attachement à ce personnage, permit à toute une population de confirmer le lien profond qui la rattache à son patrimoine ancestral, un patrimoine que les guadeloupéens perpétuent encore aujourd’hui à travers la pratique du Gwo Ka.
Vélo lui-même le disait « Par l’esclavage, nous avons beaucoup subi mais avec le Gwo Ka nous finirons de subir un jour »
Source : Kamanioc
Autre source : Médiathèque de Lisieux
Autre source : Wikipedia
Autre source : LAMECA