A propos de Dilo Philippe
Né d’un père Guyanais et d’une mère guadeloupéenne, Philippe Dilo est originaire de la commune de Saint-Claude Guadeloupe où il a passé en majeure partie son enfance, sauf quand les évènements du Volcan la Soufrière en 1976, ont contraint sa famille comme bon nombre de guadeloupéen à émigrer provisoirement à Pointe-à-Pitre (capitale économique de la Guadeloupe). Après un rapide passage dans sa ville natale, (toujours en 1976) Philippe Dilo s’envole pour la Métropole et s’installe à Paris où il travaille comme pizzaïolo dans une pizzéria portant le nom « Pino ».
Avec la complicité de son frère, il fait la connaissance de Michel Beltoise, traiteur qui tient un restaurant Mexicain et qui n’est autre que le frère du célèbre pilote automobile Jean-Pierre Beltoise. Cette rencontre lui ouvre les portes du show-biz à Lyon, scène de ses premières prestations : Pallavas les Bains, Gros du Roi pour ne citer que ceux-là.
Avec sa guitare, il interprète les grands standards de la musique antillaise (Ba moin an ti bo) etc…) ainsi que des titres de David Martial (le fameux titre Célimène).
En 1977, son succès lui impose une domiciliation à Lyon. Il intègre dès lors le Star Combo de Michel Nanette, formation typique far de la région. Mais en 1978, ces succès n’empêchent pas la nostalgie de le renvoyer sur sa terre natale. Il s’implante à Besson (Abymes) où demeure sa mère adoptive.
A son arrivée en Guadeloupe, le groupe folklorique « Caraibana » l’engage comme guitariste. Il y reste environ trois mois.
A savoir que durant sa carrière, Philippe Dilo a fait partie de nombreux autres groupes tel : « Makandjia », « Kako » (avec lequel il a participé à la grande fiesta du sud), « Message », « Sensation » des frères Adimoulon devenue par la suite « Azur »), « Bat and Ko » (ex Batako) de Patrick Parole.
Avec certains de ces groupes, il a eu l’occasion de graver son nom sur des sillons de disques vinyles 33 tours et autres supports musicaux en vogue à l’époque (CD, cassette audio, DVD, VHS).
En 1981, son ami Gilles Floro le fait engager dans « les Aiglons », nouvelle formule de Michel d’Alexis. Puis c’est au tour de Luc Leandry de l’intégrer au sein du groupe Zouk Time avant de le présenter au producteur « Liso Servais » qui lui offre l’occasion d’enregistrer son premier album solo, lui ouvrant ainsi la voie du succès avec une pléiade de tubes dont le fameux : Case créole (1988), Bel négresse (1989), Kout zié (1991), et bien d’autres titres édités sur divers labels (DEBS, etc…).
En 1994, à l’occasion d’un bœuf meeting à Pointe-à-Pitre, Philippe Dilo et une vingtaine d’artistes guadeloupéens manifestent leur désir de voir leur activité être acceptée comme une profession à part entière. Ces musiciens dont il fait partie de la bande réclament à cris et à corps des fiches de paie.
En août 1995, devant plus de 12 000 personnes, il fait la première partie du show du Jazz man américain Ray Charles incontestable vedette mondiale.
En 1998, il fait son come-back métropolitain et posa ses valises en Saint-Denis où parallèlement à la musique il occupe un poste de fonctionnaire au sein de l’éducation Nationale.
Sa notoriété confirmée le fait engager pour la réalisation d’album de d’autres artistes tels que ceux de Christian Fabroni, Patrick Parole, etc...
De la Caraïbe à la Guyane en passant par l’Europe et jusqu’en Afrique, les mélodies de Philippe Dilo ont fait les beaux jours de la musique antillaise.
Depuis 2009, Philippe Dilo semble se stabilisé avec la formation de Michel Nerplat (Viagrasson).
En conclusion, aujourd’hui et plus que jamais, il est important et impératif de souligner que Philippe Dilo a marqué et marque encore de son empreinte le paysage musical caribéen et guyanais tout particulièrement avec la musique Zouk et que désormais, il fait partie du cercle très restreint des chanteurs à texte des Antilles-Guyane.
Source : Texte de Philippe PILOTIN